La déontologie participe à une sécurité accrue.

Dans la concurrence internationale la sécurité est une nécessité et un atout : les parties au commerce électronique recherchent une sécurité globale (solvabilité de l’acheteur, respectabilité commerciale du vendeur, qualité des prestations, déclenchement de la transaction bancaire, irrévocabilité des ordres de paiement). Aussi toute contribution qui contribuera à donner confiance est essentielle.

La loi et les contrats apportent protection et confiance. Mais les pratiques dues aux développements techniques progressent plus vite que la loi ; par ailleurs, des intervenants mal intentionnés peuvent chercher à contourner une loi devenue inadaptée. La mise en œuvre d’une déontologie appropriée permet donc de faciliter le respect des obligations juridiques et d’en comblerles lacunes éventuelles.

La déontologie présente l’avantage et la force d’être un ensemble de règles édictées par des professionnels qui édicte le comportement du professionnel dans l’exercice de son activité. La déontologie représente un engagement des professionnels quant à la manière dont ils opèrent ; elle est ainsi un gage de sécurité. La règle déontologique est produite par ceux qui connaissent le mieux le fonctionnement de leur activité ; elle peut être modifiée et complétée plus vite que le processus législatif.

La faculté pour un professionnel d’adhérer ou non à un code de conduite crée une distinction entre les intervenants et par-là, constitue une protection pour les consommateurs, utilisateurs et clients qui peuvent choisir les professionnels avec lesquels ils souhaitent entrer en relation.

La déontologie doit être efficace. Il faut donc que les autorités qui l’élaborent aient un certain statut ou disposent d’un pouvoir de sanction ; ce pouvoir pouvant se manifester par une sanction disciplinaire, une publicité négative, une exclusion d’un groupe. 

Il conviendrait qu’un groupe d’intervenants puisse s’ériger en une association qui définisse les principes à respecter, en déduise des règles de conduite, et soit à même de les faire respecter. Cette association, lors de la phase d’élaboration des règles de conduite, devrait regrouper ou impliquer toutes les parties concernées :  les professionnels, les tiers de confiance, les opérateurs, les commerçants, et les consommateurs. Les exemples de telles associations, agrées par les autorités de tutelle publiques, ne manquent pas : on se limitera à celui de l’AFG-ASFFIdans l’industrie de la gestion de capitaux.

Plusieurs étapes pourraient être envisagées. Des opérateurs au sein d’activités semblables pourraient se rapprocher pour mettre au point une charte qu’ils s’engageraient à respecter et qui serait connue de leurs interlocuteurs au moment des transactions. Cette étape serait le point de départ d’une démarche déontologique. Les opérateurs pourraient proposer un contrat type labellisé, et respecter un cahier des charges type sur le quel ils auraient obtenu la certification ; ils pourraient encore s’engager à appliquer un code de conduite.

Enfin, étape ultime, les organismes agréés par les pouvoirs publics et interlocuteurs reconnus d’eux, pourraient constituer l’association dont il est question plus haut et édicter une déontologie.